S’il est bien connu qu’on trouve dans les petits pots les meilleurs onguents, il en va de même des petites productions qui produisent de grandes saveurs. La torréfaction, c’est la genèse de l’arôme du café. Il va donc de soi qu’une torréfaction calculée, méticuleuse et sans empressement produira un café exceptionnel, voire même un grand cru.
Comme le parfumeur qui marie les extraits d’essences florales pour mettre au point des fragrances inimitables, le torréfacteur joue de science, d’art et d’instinct pour assembler des mélanges qui parleront aux pupilles gustatives du consommateur.
Si le lexique spécialisé vous manque pour décrire l’insaisissable saveur qui vous échappe depuis trop longtemps, le torréfacteur mettra son savoir à votre service pour recréer l’inaccessible arôme qui vous fait envie. Artisan passionné, il se réjouit de créer autant que de discuter café.
Globetrotteur et fin connaisseur des cultivars et de leurs origines, un bon torréfacteur aura à cœur son empreinte écologique et l’approvisionnement éthique de sa matière première. Travaillant en étroite collaboration avec ses fournisseurs, il est à l’affût de la provenance de ses grains et vous offre un café d’une irréprochable traçabilité.
Il va sans dire que le café industriel n’est pas l’objet d’un traitement aussi consciencieux que le café artisanal. Par souci d’uniformité, les grains y sont torréfiés à l’excès et en vitesse, éliminant ainsi tout le caractère propre au cultivar et créant un café d’apparence huileuse.
Si le café du supermarché sait fournir l’embrayage caféiné requis pour commencer votre journée, vous n’y retrouverez pas le plaisir des sens propre aux grands crus artisanaux. Certes plus économique, le café d’épicerie est plus utilitaire que savoureux.
Investir dans une machine à café de qualité et s’approvisionner chez un artisan-torréfacteur, c’est un choix qui fait du bien aux papilles gustatives et au cœur.
Pour conserver toute la personnalité propre à son cultivar, le grain de café doit être cuit avec précision. Le contrôle de la température est essentiel à la graduelle transformation du grain, qui absorbe, dans un premier temps, la chaleur, pour ensuite lui-même en dégager, perdant ainsi un important volume d’eau et gagnant sa coloration distinctive.
Les derniers instants décisifs du processus de torréfaction reposent sur tout le savoir-faire du torréfacteur. Au terme des 12 à 14 premières minutes de torréfaction, l’artisan devra user de ses sens visuels et olfactifs aiguisés pour reconnaître le moment précis où la caramélisation des acides et des sucres naturels du grain aura atteint son apogée.
Les grains sont alors doucement refroidis et dégazés. Ils devront encore reposer pendant une journée complète avant de pouvoir être dégustés.